Dans les prochains jours, mon nouveau site internet sera disponible : www.gchabre.com Le premier, rustique et empirique, a rempli son office.
J'ai souhaité effectuer une rupture, expression d'un positionnement qui retrouve ses fondamentaux car :
- J'en ai fini avec la politique, ses politiciens et politiciennes. Rien ne change et rien ne changera tant au niveau local que national. De quelque bord qu'ils soient, il n'y a rien à attendre d'eux. Tirez le rideau !
- J'en ai fini avec les zélateurs des nouveaux messianismes de l'économie solidaire et des technologies qui ne sachant pas d'où ils viennent sont bien incapables de savoir où ils vont !
- J'en ai fini avec les utopistes et les rêveurs qui promettent l'avènement d'un jour meilleur et sont impuissants à intégrer les réalités économiques et les contraintes d'un marché sans faire appel aux subventions et aides qu'ils avalent goulûment.
Dans ce blog, comme à son origine, je ne ferai état que de ma pratique et des enseignements que j'en tire afin de permettre aux acteurs avec lesquels je travaille et qui me font confiance : "d'accoucher du meilleur d'eux-mêmes" !
Je restituerai également, modestement mais avec conviction, celles et ceux qui depuis tant d'années m'aident à penser : Charles Gide, Gaston Bachelard, Henri Desroche, Pierre Bourdieu... et quelques autres !
Commençons donc avec Henri Desroche :
Sans mirage aucune expédition ne se mettrait en route, mais …..
"Un jour je tentais l’exploration de cet inconnu. Je revins moulu de fatigue, déchiré de ronces, épuisé de soif et de faim. Au terme de cette montée que j’avais voulue sans détours, j’avais seulement trouvé une double déception : le lacet d’une route, prosaïquement identique à tout autre lacet des routes du pays et au bout du lacet sur lequel je m’étais finalement résigné à m’acheminer d’autres lacets encore, et toujours d’autres pentes, d’autres montagnes, qu’il n’était plus question de gravir … Je me demande parfois si cette expérience de prime jeunesse n’a pas fomenté déjà subrepticement cette théorie du mirage à laquelle je suis si souvent enclin pour une sociologie de l’espérance : sans mirage aucune expédition ne se mettrait en route, mais toute expédition enfin mise en route trouve autre chose et beaucoup moins bien que son mirage. Les trajectoires coopératives - comme celles de tout autre mouvement social - auraient à s’expliquer, elles aussi, avec leurs espérances. "
Henri Desroche - Le projet Coopératif - Editions Economie et Humanisme, Les éditions ouvrières - 1976. 405 pages.
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