« Des documents à lire à propos de l'intercommunalité | Accueil | L'urgence de l'apprentissage innovateur pour notre territoire »

19/06/2011

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

HERVE SEROL

Bonjour, juste pour souligner la pertinence de la conclusion de M. PEJU de St Bonnet des Quarts, je cite:

"Donc à l'heure actuelle de mes réflexions je suis, à titre personnel, opposé à l'intégration de ma communauté de communes dans ce projet mais, pour évoluer, attends avec impatience et intérêt toutes réflexions contraires."

Comme chacun le sait, je suis "pour" un fort regroupement territorial incluant tout le nord du département.
Bonnes vacances
Hervé SEROL

 nicolaS

Ce qui est amusant dans votre billet, vos constatations à propos des élus proposant deux intercommunalités (une urbaine avec Grand Roanne Agglo et une autre CCCR/CCOR/St Alban et éventuellement La Pacaudière) vont comme un gant avec ce que propose les élus désireux d'une grande agglo urbaine/périurbaine/rurale.
Ces élus ignorent les forces vives désireuses de construire le Roannais de demain, estiment détenir les clefs de l'avenir de ce territoire, et n'envisagent qu'une chose : posséder le gâteau le plus gros possible.
J'insiste pour dire que cette réforme peut donner un sens à la vraie démocratie. Dans le livre de Aurélien Bernier et Michel Marchand, "ne soyons pas des écologistes benêts : pour un protectionnisme écologique et social", un chapitre résonne tout particulièrement avec ce qui se trame en ce moment : "Les questions technico-scientifiques sont difficiles à appréhender par les non-spécialistes, alors qu'elles constituent pourtant des choix de société. Dès lors faut-il s'en remettre au seul vote des élus, conseillés par des experts ? L'histoire récente dans des domaines comme l'énergie ou l'agriculture nous montre que non. La dictature de l'expertise et de la gouvernance - la démocratie sans le peuple - est un échec, pour la simple raison que l'expertise et la gouvernance excluent de fait le véritable débat public et, au final, l'action politique".
Vu les événements, la décision se prendra dans un cercle très fermé de grands élus du Roannais. Encore un débat confisqué.

Serge ALIBERT

Bonjour,
Ayant participé à la Conférence de Benoit Thévard sur la fin du pétrole, mais informé depuis bien longtemps sur cette réalité incontournable, et de retour d'un stage de formation Territoires en Transition, et convaincu aussi de ce que nous ne devons pas lutter contre (désespérance assurée) mais agir pour (espoir certain), j'ai la certitude que nous ne devons pas nous laisser obnubiler par des processus administratifs que l'on nous dit inéluctables.
Qu'est ce qui nous empêche de créer un vaste territoire Roannais Loire Nord, ou inversement, et de le "coiffer" d'un projet et d'une réalisation de "Territoire en Transition" ? Qu'est ce qui nous en empêche ?

Et associer toutes les composantes de notre communauté humaine Loire Nord Roannais ?

Car nous avons besoin de toutes les forces pour ce faire. Et les élus doivent être de fait dans ce processus, car comment se passer de tout de même l'expression de la démocratie ou de ce qu'il en reste.
Pour par exemple vouloir et organiser une alternative aux transports routiers qui ne perdureront par des décennies, voire même seulement des années ?
Que Chausseterre puisse communiquer physiquement avec St Germain Laval, ou Belmont avec Saint Symphorien...

Cela requière bien sûr que des décisions qui altéreraient la compréhension du sens des nécessités de survie de nos communautés, telle que la poursuite du projet délétère de Bouygues Construction Nucléaire Service, démentant l'affirmation que nos principaux atouts seraient l'agriculture, l'agro alimentaire, le tourisme, soient repoussées en pleine conscience.

Que les valeurs qui ont été avancées pour travailler à « l’attractivité du territoire » ne soient pas que des lettres qui font des mots qui font des phrases, qui font des textes sans âme.

Si nous nous laissons entraîner à explorer spéléologiquement les textes produits par un gouvernement qui sera un jour jugé pour haute trahison, alors l’objectif d’opacification, de dispersion de nos énergies, de détournement de notre regard de l’essentiel sera atteint pour les liquidateurs de nos solidarités.

Jean Patrick Péju

Cher Gilles,
Permets-moi, très modestement, de te faire-part de quelques réflexions qui me viennent au sujet de l'intercommunalité, sous réserve d'une mauvaise interprétation des textes et, bien sûr, avec tout le respect dû aux opinions contraires.
Je lis régulièrement ton blog et ne peux m'empêcher à chaque fois de ressentir une impression de décalage avec la réalité pratique. "Utopiquement parlant", je te rejoins lorsque tu défends l'idée de la nécessité de prendre en charge notre destin roannais et de réimaginer notre territoire.
Mais nous sommes confrontés à une loi ultra-technique dont la mise en œuvre ne laissera aucune place aux rêveries et aux espérances. L'intercommunalité ne sera pas ce que l'on veut en faire mais ce que la loi nous permettra de faire et de défendre. Or, nulle part, je n'ai lu de commentaires juridiques et techniques sur la loi de décembre 2010.
Dans le projet proposé par M. Le Préfet, 51 communes auront 91 représentants dont un président et 15 vice-présidents qui vont se répartir les compétences obligatoires et facultatives phagocytées aux communautés de communes et aux communes. (Notons au passage que la loi ne prévoit ni non-cumul des mandats, ni parité homme-femme). Une commune rurale de peu d'habitants (comme la plupart en zones rurale ou de montagne) ne disposera que de 1% des voix et devra espérer que les autres élus s'intéressent à ses problèmes particuliers. Les compétences qui continueront à être exercées par les communes le seront par la grâce de commissions, de sous-commissions et de délibérations auxquelles, peut-être, leurs représentants ne participeront même pas! Les communes rurales et de montagnes seront écrasées par le poids du Grand Roanne et rien ne nous garantit que les beaux discours sur les pactes de gouvernance et programmatique seront suivis d'effets.
A l'heure actuelle nul n'est encore à même de nous expliquer ce qu'il en sera de la fiscalité des ménages, du devenir des agents communaux, qui d'office seront rattachés à l'intercommunalité, sans savoir s'ils continueront - ou non - à travailler dans et pour leur commune. Quid du matériel communal et de communauté de commune? De même, par exemple, si une ligne de car desservant quelques modestes communes n'est pas rentable, elle peut-être purement et simplement supprimée…
Il s'agit d'une loi dont les deux seuls buts sont économie et rentabilité. On peut parler d'une "usine à gaz" (notamment dans ses aspects financiers et fiscaux) mais j'oserai personnellement la comparaison avec une centrale nucléaire, au début tout beau tout rose et ensuite bonjour les dégâts…
En fait tout dépendra de la volonté politique de la majorité des élus mais si ceux-ci souhaitent scrupuleusement respecter les critères d'économie et de rentabilité, tout peut arriver. Par exemple, il n'est pas prévu légalement que le président sera issu d'une commune rurale…
En tant que perpétuel pessimiste je dis bravo pour ton pacte mais il ne s'agit d'un simple programme, nous n'avons aucune garantie pour son application et il n'existe aucun garde-fou pour les petites communes si la majorité des 91 élus n'y adhèrent pas.
Tout ceci pour dire que l'on ne peut et ne doit pas aborder le problème de l'intercommunalité uniquement sous l'angle politique et utopique mais également par son aspect technique afin de savoir à quelle sauce et sous quelle cuisson nous serons mangés et si l'on a les moyens d'y échapper. Or à aucun moment je n'ai vu aborder le fond de la loi et je crains que seuls très peu d'entre nous (au nombre desquels je ne suis pas) aient les connaissances et les compétences nécessaires pour en connaître tous les tenants et aboutissants. (Comme je le disais plus haut, même les spécialistes ne peuvent encore se prononcer sur toutes les conséquences fiscales…)
Et pour te paraphraser : "Faute de quoi, nos enfants ne nous pardonneront pas d_avoir été incapables d'éviter la destruction des communes rurales et de montagne lorsque nous le pouvions."
En ce qui me concerne, j'ai bien peur que le projet de M. le Préfet ne soit rien d'autre que la chronique d'une mort annoncée, celle des petites communes…
C'est pour cette raison que je préconise de réunir les territoires qui ont des critères économiques démographiques et géographiques communs dans une intercommunalité plus équilibrée et ceci, "sans visions électoralistes et politiciennes".
Donc à l'heure actuelle de mes réflexions je suis, à titre personnel, opposé à l'intégration de ma communauté de communes dans ce projet mais, pour évoluer, attends avec impatience et intérêt toutes réflexions contraires.

Jean-Patrick Péju
Conseiller municipal à Saint Bonnet-des-Quarts

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

mars 2019

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31

Google analytics

  • Add to Google
  • Google AdSens
  • Moteur de recherche
    
    Loading
  • Meta google
  • Google analytics