Je suis revenu hier de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) totalement sidéré et dépité ! Les élus vivent dans un autre monde. Un entre-soi où chacun joue sa petite partition en fonction de ses petits intérêts. Une caricature de comédie du pouvoir. Restons-entre nous, surtout restons-entre nous, nous parviendrons bien à nous entendre dans les salons feutrés des ors de la République ! A mots couverts, chuchotés, avec plus ou moins d'éloquence et de conviction, chacun y va de sa petite partition au nom évidemment de l'intérêt général et des habitants des territoires ! Tout cela sonne faux et transpire l'hypocrisie. Il suffisait d'observer à l'issue de la rencontre les mouvements d'alliance où des petits groupes coalisés commençaient à aiguiser leurs couteaux !
Bon et en Roannais ? Et bien il y a deux camps opposés comme je l'ai déjà évoqué souvent dans ce blog :
- Celles et ceux qui pensent que ce nouveau schéma départemental est une formidable opportunité pour relever les défis de notre territoire pour les trente prochaines années. Il s'agit donc de co-construire avec les acteurs socio-économiques, associatifs et les citoyens un projet de territoire, inventer une nouvelle gouvernance et de nouvelles pratiques politiques. Cette position dépasse les clivages droite gauche et tant mieux !
- Celles et ceux qui, au contraire, dénoncent dans une lettre envoyée à la presse et que j'ai en ma possession "une usine à gaz" éloignée des citoyens et des élus locaux. (...) un moteur surdimensionné qui s'essoufflera; Aussi, proposent-ils : " une dimension socio-économique optimale qui ne devrait pas dépasser les 20 à 25 000 habitants, une échelle de décision proche des citoyens et gérable par des élus, sans risque de se "bureaucratiser", et qui au maximum ne devrait pas dépasser la trentaine de communes." Cette position en Roannais est essentiellement celle d'élus de gauche !
En d'autres termes la guerre est déclarée et, les uns et les autres vont, au cours des prochaines semaines, déployer toutes leurs ruses et leur malignité pour tenter de porter les coups fatals !
Il est donc nécessaire que les citoyens qui se sentent concernés s'imposent dans ce débat et donnent leur point de vue ! Comment ?
- En interpellant vos Président de Communauté de Communes et en exigeant d'être associés au débat (entre élus) qui vont se tenir AVANT LE 9 MAI !
- En exigeant sur les territoires des communautés de communes la mise en place de débats citoyens que les élus ont le devoir d'organiser : il y va quand même de l'avenir de notre territoire pour les trente prochaines années !
- En participant au Forum organisé le 11 Mai par Grand Roanne Agglomération et en demandant qu'il marque le départ d'un travail collectif associant tous les acteurs qui le souhaient !
- En imaginant et en déployant des actions citoyennes d'un nouveau type en mesure d'obliger les élus à prendre en compte les acteurs économiques, associatifs et les citoyens que nous sommes.
Je ne partage pas le pessimisme de Nicolas S dans les colonnes de ce blog : MAIS, ALERTE CITOYENS, LA RÉFORME TERRITORIALE EST UNE CHOSE TROP SÉRIEUSE POUR LA LAISSER ENTRE LES SEULES MAINS DES ÉLUS !
En pièce jointe la carte de l'esquisse du projet des futures intercommunalités. Le projet définitif sera présenté le 9 mai !
Avant de lire ta lettre et après avoir lu l’article dans le Progrès , je me disais: quelle légitimité ont les élus quand on constate les taux d'abstention aux dernières élections ? Si j’étais eux, je me poserais des questions.
S’ils étaient si proches de leurs citoyens, ils mobiliseraient les électeurs, ce qui n'est pas le cas. (cf cantonales.)
Ne faudrait il pas exiger une consultation citoyenne, voire un référendum car les décisions qui vont être prises auront des conséquences sur l'ensemble de la population. On ne peut pas mettre de frontières artificielles sur des échanges économiques et humains qui dépassent très largement le découpage fixé par le préfet .
Je ne veux pas être intégré et perdu dans une grande métropole mais nous pouvons mettre en place des règles qui respectent les individus où chaque secteur géographique soit reconnu dans sa diversité.
Ne sommes nous pas des citoyens intelligents qui souhaitent que notre territoire continue d'exister dans sa diversité
Voila mon frère le résultat de mes réflexions, et je signe des deux mains la lettre citoyenne
Rédigé par : François Chabré | 22/04/2011 à 10:03
Paraphraser Clémenceau pour me faire passer pour un politicien minable, m'inviter à lire le commentaire, bien renseigné dis-tu, de WB Wallace dans lequel je deviens un baron local juste capable de proposer des choix de fermeture quand le paradis est à notre porte, c'est beaucoup... c'est même trop, beaucoup trop ! Vous me blessez... gratuitement. Surtout n'essayez pas de comprendre ceux qui ne pensent pas comme vous et continuez votre jeu de massacre. Ne vous interrogez pas sur le découpage préfectoral, les ardeurs du député Nicolin, la marche forcée des calendriers... ni sur toutes ces évidences politiquement correctes assénées à longueur de médias. Paysans, employés, facteurs, artisans, instituteurs, nous sommes devenus maires de nos communes. Nous ne sommes pas de grands stratèges sans doute et nous nous méfions des joueurs de monopoly. Mais rassurez-vous : nous avons compris que nos jours étaient comptés.
Rédigé par : Michel GIRIN | 22/04/2011 à 02:40
Oui je confirme mon pessimisme. Dans ma réflexion, je pensais à Serge Latouche ou Takis Fotopoulos qui expliquent que la démocratie ne peut probablement fonctionner qu'au sein de petites unités homogènes de 30 000 habitants environ : "Ce chiffre permet de satisfaire localement la plupart des besoins essentiels". Ce débat est également idéal pour redéfinir ce qu'est la démocratie et comment la faire réellement fonctionner.
Rédigé par : nicolaS | 19/04/2011 à 09:18