De Gilles Chabré à G2C

Le chef d'agence de Roanne du Progrès tire sa révérence !

 Le chef d'agence du Progrès signe sans doute, aujourd'hui, son dernier papier dans les colonnes Roannaises du Progrès. Il a suivi toute la campagne municipale et était un observateur zélé de la politique locale. En "cadeau d'adieu" il publie avec un de ses collègues un dossier à propos "de la difficile séquence de Laure Déroche." Quelle que soit l'appréciation que l'on porte sur le traitement, par ce journal, de l'information politique locale, le symbole de ce dernier article n'échappera à personne. David Blanchard, comme journaliste, était un scrutateur averti du microcosme politique. Une double lecture, mêlant "le signifiant" et "le signifié" s'impose. L'ensemble du dossier est téléchargeable ci-après.

Téléchargement Blanchard

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Ordinateurs solidaires

 

 J'assure pour le compte de la m@ison de Gigny (69) une assitance à maitrise d'ouvrage dans le cadre d'un programme intitulé ordinateurs solidaires. Il s'agit d'organiser en Rhône-Alpes une filière regroupant des donateurs, des reconditionneurs et des bénéficiaires. Les donateurs (entreprises ou/et collectivités) donnent à des reconditionneurs (entreprises d'insertion) des ordinateurs qui, reconditionnés,  bénéficieront à des organismes luttant contre la fracture numérique. De très grandes entreprises françaises sont partenaires de ce programme, les collectivités territoriales, pour l'instant, se sont peu mobilisées ! 

100 commentaires ! Merci aux auteurs

C'est François Dumoulin qui est l'auteur du centième commentaire de ce blog. J'en profite pour remercier tous les contributeurs, toutes ces personnes qui ont pris un peu de leur temps pour lire un de mes billets et apporter leur point de vue. C'est lorsque je m'exprime à propos de la politique locale que les commentaires sont les plus nombreux. On peut même dire qu'ils déchaînent les passions. Souvent les auteurs sont avertis et développent des analyses d'une grande pertinence.  A sa façon, modestement, ce blog favorise le débat citoyen. Une forme de coopérative politique virtuelle en attendant la mise en place, localement, d'un nouvel espace politique comme l'ont suggéré plusieurs commentateurs ? 

 Qui sera l'auteur du prochain commentaire ? Et à quel propos ? La réponse dans quelques jours vraisemblablement.

L'illusion de la concorde (suite)

 
 

L'illusion de la concorde

Dans un récent commentaire, François Dumoulin, m'invite à la concorde en évoquant l'intérêt supérieur de la gauche dans la Loire. Que n'a-t-on justifié, que n'a-t-on sacrifié, au nom, justement, de l'intérêt supérieur ? J'invite l'auteur du commentaire, homme de grande culture, à lire ou relire, l'analyse de Serge Moscovici à propos du combat conduit par Soljenistyne et les enseignements qu'il en tire : "En acceptant un compromis, Soljenitsine se rend compte qu'il amorce un processus de démission de ses options, dans ce sens, ce compromis lui est insoutenable : il y voit le début d'une trahison, d'une désertion de ses propres positions et de sa lénifiante métamorphose en écrivain non conformiste mais ligoté par les privilèges du système. C'est pourquoi il refuse désormais toute modification de ses oeuvres, oppose un veto à toute concession de sa part et de la part des autres dissidents, de peur de devenir le représentant couronné d'une académique et ronronnante protestation (simulacre d'une dissidence qui tourne court, parade d'une velléité de révolte mal soutenue par un caractère ou une volonté !). Et son refus sera dès lors systématique. 

Par ce choix, il devient Soljenitsine, que l'on reconnaîtra par le suite à la fermeté de ses convictions, au défi permanent qu'il lance à l'adversaire majoritaire. Il se change en minorité active et sa déviance possible se transforme en dissidence effective. L'horizon de sa conduite va du refus du compromis à la résolution de modifier les autres en les tirant vers ses propres positions." Serge Moscovici - Psychologie des minorités actives - Paris - PUF - 1979 - 275 pages.

"Tout compromis repose sur des concessions mutuelles mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu'il s'agit de principes fondamentaux." Gandhi

Je l'ai écrit et l'écrirai autant de fois qu'il sera nécessaire, il n'y a aucun compromis possible avec celles et ceux qui ne respectent pas leurs engagements publics exprimés, de surcroît, dans une profession de foi politique ! (Cf billet de ce blog à propos de la profession de foi de Mme la Maire de Roanne)

 

Statut de la vérité et du mensonge en politique (suite)

Ils nous prennent vraiment pour des cons. Il n'y a pas d'autres termes ! Et que l'on n'instruise pas à mon égard un procès en populisme ! Les faits sont les faits ! Dès lors que vous discutez avec des politiques, ils vous disent tous avec grande excitation : "on pense toujours aux deux prochaines élections." Et, ingénu, le Maire de Roanne, lors de sa deuxième réunion publique, déclare "que sa candidature aux élections cantonales n'est pas à l'ordre du jour en 2010 !" Evidemment qu'elle est à l'ordre du jour, une élection ça se prépare. Tout le Conseil Général bruisse déjà d'un hypothétique "futur basculement à gauche"! Les  manoeuvres vont d'ailleurs bon train ! Mais, ce qui est pour moi affligeant dans la déclaration de la Mairesse de Roanne, c'est qu'elle ne fait même plus référence à la profession de foi qu'elle a signée. Les valeurs et les principes ne riment donc pas avec dirigeants politiques. Pourtant, à l'interpellation citoyenne à propos du cumul des mandats, il lui suffisait de répondre : "Mais Monsieur, qu'insinuez vous ? Je ne respecterais donc pas le pacte passé avec les Roannais et exprimé dans ma profession de foi  ? Je suis une femme de parole. J'ai été élue, avec toute mon équipe,  sur des valeurs et des principes que je compte bien respecter à la lettre. C'est ainsi, Monsieur, que l'on fait de la politique autrement !" Une telle réponse était susceptible de raviver l'espérance. Ce ne fût pas le cas !

Editorial 54 : Pierre Picut et BOIMONDAU

Je voulais depuis longtemps rendre hommage à Pierre Picut.Il a été directeur du Collège Coopératif Rhône-Alpes  durant de nombreuses années. C’est lui qui m’a suggéré de prendre un congé formation pour consigner l’histoire des premières entreprises d’insertion dans un mémoire qui allait m’ouvrir les portes de l’Université. Pierre était à ma soutenance de thèse. Il m’a laissé faire mes armes de jeune professeur à L’Ecole Supérieure de Commerce de Clermont-Ferrand, puis est venu me chercher pour que j’intègre le Collège Coopératif Rhône-Alpes. En 1991, Pierre Picut a soutenu une thèse de doctorat d’Etat sur l’expérience autogestionnaire de la communauté de travail BOIMONDAU à Valence. A l’heure où l’on recherche de nouveaux modèles pour repenser une économie au service de l’homme et des formes d’entreprise dont la rémunération des actionnaires ne serait pas la seule finalité, revisiter le travail Pierre Picut pour redécouvrir cette formidable expérience de BOIMONDAU  me semble d’une impérieuse nécessité. 

«Le sigle BOIMONDAU désigne probablement une des expériences les plus longues et les plus poussées de socialisation autogestionnaire en milieu industriel français. Pendant les six premières années de son existence (1941-1947), elle porta officiellement le nom de son fondateur Marcel BARBU , connu par la suite plus largement comme l’un des protagonistes de l’élection présidentielle de 1965.

Cette Communauté était établie à Valence (Drôme) dans le Dauphiné, et sa production relevait de l’industrie horlogère (Boitier de Montres). Lorsqu’elle refusa de se plier aux normes du Service de Travail Obligatoire (S.T.O.) en Allemagne, elle entra dans la clandestinité, puis dans la résistance au maquis du Vercors, à Combovin. Ce fut pour elle une première raison pour adopter ce sigle qui devait la désigner : BOIMONDAU. En 1947, une deuxième raison vint renforcer la première, lorsque le fondateur Marcel BARBU quitta sa fondation. La Communauté Marcel BARBU devenait officiellement la Communauté BOIMONDAU.

Cette Communauté de travail a déposé son bilan en 1972, soit après trente et un an de fonctionnement. Comparée au taux de mortalité calculé pour les modèles coopératifs analogues, cette durée est plutôt brève si on la compare à des expériences communautaires auxquelles elle se rattache. Henri DESROCHE à ce sujet, indique les performances de durée d’expériences communautaires tel que le kibboutz DAGANIA ALEF (60 ans), ou mieux encore, celle des communautés Huttériennes (plus de quatre siècles). Quoi qu’il en soit, la durée de cette expérience sociale est suffisante pour proposer un parcours social digne d’intérêt.

L’intention est ici de contribuer à éveiller une mémoire qui s’avère être en sommeil tant il est vrai que nous sommes saisis d’amnésie dès lors qu’il s’agit de nos histoires sociales. Cet éveil voudrait aussi rappeler que le patrimoine des expériences humaines est constitutif de l’innovation. ce serait peut-être une façon d’éviter une attitude «naïve»qui consiste à envisager l’innovation détachée de toute histoire en quelque sorte «ex nihilo».

Ces extraits sont issus d’une publication de 1992 du Centre de Recherches Ethnologiques du Musée Alice Taverne, du Centre de Recherche et de Créativités Sociales Coopératives, Associatives, Mutualistes (CRESCAM) et des Collèges Coopératifs.  Pour en savoir plus, c’est ICI

Statut de la vérité et du mensonge en politique (suite)

Chanson de lancement, premier meeting de la campagne législative de Laure Déroche :

"Je suis ainsi pas autrement, je ne suis pas quelqu'un qui ment. Par mon silence et mon sourire je dis bien ce que je veux dire. (...) Il faut vivre plus haut que soi et faire du combat sa loi, dans ce combat avec les hommes c'est devenir ce que nous sommes. Je suis ainsi pas autrement votre vie est mon élément.(...)" Extrait de : Je suis ainsi, chanson de Francesca Solleville

Chanson talisman de la campagne municipale de 2008. 

"Ose, redonne à ta vie sa vraie valeur. Redonne à ce monde toutes ses couleurs. (...) Pas de doute, pas de peur. Tu peux avancer. Fais ta route, il est l'heure. Tu dois essayer. Tu dois tout changer." Extrait de : Ose, chanson de Yannick Noah 

Extrait du discours de meeting du 28 février 2008 :

"Nos concitoyens attendent de nous une autre façon de faire de la politique et bien nous la ferons. Nos concitoyens attendent de nous une gauche ouverte, tolérante, soucieuse des équilibres économiques au service du bien être de tous et de chacun. Nous l'incarnerons. Une gauche qui replace l'homme au centre de toutes les ambitions et plus particulièrement les hommes et les femmes dont la dignité est souvent mise à mal. Oui, une gauche autrement et avec vous nous la construirons."

Extrait du discours d'investiture comme Maire de Roanne le 21 Mars 2008 :

"J'ai souvent eu l'occasion de l'évoquer, il ne s'agit pas de faire gagner un camp contre un autre, mais de proposer une alternative à la gestion municipale qui était en place. Il s'agit de servir et non d'utiliser l'alibi de l'intérêt général et du bien commun pour se servir et servir des ambitions et des carrières personnelles."

Le Maire de Roanne, la semaine dernière, a annoncé publiquement sa candidature aux cantonales sous prétexte que ce cumul des mandats "n'était pas pareil que les autres !" Balayée d'un revers de manche la profession de foi. Le Maire de Roanne, le 14 Juillet 2008, lançait "un appel à l'insurrection des consciences afin de s'insurger contre les inégalités." Il va bientôt être grand temps de lancer un appel à l'insurrection des consciences citoyennes pour que les élus respectent les valeurs et les engagements qu'ils ont pris. Résolument optimiste, je veux encore croire que l'équipe municipale, étrangement muette, saura réagir avec fermeté. Osez la désobéissance : il est peut-être encore temps !