"Comme son nom l'indique, le professionnel de la politique vit d'elle et pour elle. Parfois des deux. Le Sociologue allemand Max Weber en a fourni la meilleure définition dans sa conférence "la profession et la vocation de politique" donnée en Janvier 1919 : "Vit "DE" la politique en tant que profession, celui qui cherche à en faire une source permanente de revenus, "POUR" la politique celui pour lequel ce n'est pas le cas. Pour que quelqu'un puisse vivre "POUR" la politique (...) il faut que dans des conditions normales, cet homme soit indépendant économiquement des revenus que la politique peut lui apporter." Les premiers députés rémunérés datent de la révolution, les premiers maires indemnisés, de 1884. Depuis, dans l'hexagone, les professionnels de la politique sont de plus en plus nombreux." Yvan Stefanovitch - La caste des 500 - Enquête sur les princes de la république - Jean Claude Lattès - 2010.
Pourquoi un débat sur le cumul arrive t-il au moment de la campagne des régionales ?
S’il y a un problème de cumul de mandat c’est à chaque parti de s’en saisir. Et, que chacun s’occupe de son parti. Il est plus facile à un parti qui a peu d’élus d’être contre le cumul… Pour se faire élire sur son nom seul, il faut la notoriété, la compétence, la motivation….Alors pourquoi pas un cumul au niveau de la région ou du département ? Un maire d’une commune de 100, 2000, 30 000, 400 000 habitants (mais jusqu'à combien ?) ne peut-il pas être conseiller régional ou conseiller général ?
Comment un Maire, un député peut –il retrouver du travail s’il ne doit pas avoir de mandat pendant 5 ans comme j’ai pu le lire ? Pour un élu de gauche cela est plus difficile de retrouver un emploi ou alors doit-il devenir avocat ? Obtenir une embauche par complaisance ? Plus difficile encore : garder un emploi en étant élu : comment assister aux réunions, commissions, aux rendez vous en pleine journée ou alors il doit être gardien de nuit !
Une seule chose est certaine pour moi il ne faut pas se faire élire à 25 ans et sortir de la politique à 80 ans. Je suis pour le renouvellement des générations. Si certains citoyens se détourne de la politique n’est ce pas aussi à cause de ceux qui changent « de camps » tous les 2 ans ? Les jeunes ne se reconnaissent pas dans les partis, ils ne fonctionnent que par collectif : un problème=> un collectif. Et après ?
Quand aux professionnels de la politique une seule solution : le plafonnement des indemnités.
Alors cumuls, alternance travail-élu, fidélité à un parti, que chacun choisisse!
Rédigé par : GP | 13/03/2010 à 21:39
Merci pour ce msg et l'info sur ce débat essentiel...
Le cumul des mandats (plusieurs en même temps et aussi le même plus de 2 ou 3 fois de suite), c'est l'un des problèmes qui pourrissent la politique et les partis politiques, de gauche en particulier...
Il ne faut pas s'étonner de ce que pense de la politique la grande majorité de nos "concitoyens"... un mot qui a perdu tout son sens pour la plupart des politiques...
Cordialement
Rédigé par : Marcel Régny | 10/03/2010 à 16:19
Vite ... une suite n°2 !
Rédigé par : ite | 09/03/2010 à 09:08
Ce blog n'a pas pour vocation d'évoquer les turpitudes politiques locales. Mais le billet de SL m'y contraint. SL n'est pas une citoyenne de base, militante associative depuis 30 ans. SL a usurpé une identité. Elle emploie là les méthodes les plus viles : sans doute pour régler des comptes, si je sais lire entre les lignes. SL montre là sa vraie nature et ce qui est essentiel pour elle. Plus aucune retenue, plus aucune morale, plus aucune valeur : arriver, arriver, arriver ! Mais où ?
Rédigé par : Gilles Chabré | 06/03/2010 à 23:23
Le député Nicolin aime les propositions de loi.
Je lui en suggère une pour mettre fin à une certaine polémique :
Rendre obligatoire l'exercice d'une profession (hors politique) pendant une durée minimale de 5 ans avant de pouvoir briquer un quelconque mandat politique.
Un stage dans la vie active semble indispensable à nos élus pour comprendre enfin la société dans laquelle ils vivent.
Rédigé par : lotariev | 06/03/2010 à 16:46
Effectivement, un député n'a nul besoin d'être maire si ce n'est pour arrondir des revenus déjà confortables.
Si maire il choisissait comme véhicule de service un modèle identique à celui de sa voiture personnel ne serait-il pas placé devant le risque de les confondre dans un même usage ?
Etre à la fois député et maire et ne pas habiter dans la ville pour laquelle on a brigué un mandat pourrait paraître très irrespectueux pour les administrés.
Je verrais dans ces comportements la marque de la professionnalisation de la fonction mais j'évoque ainsi un cas d'école qu'on ne rencontre pas dans la réalité.
Si c'était le cas, il conviendrait alors d'élire des retraités dévoués et d'envoyer au travail ceux qui n'ont jamais exercé et qui prétendent néanmoins donner des leçons à ceux qui travaillent et les font vivre de leurs impôts.
Rédigé par : Candid | 06/03/2010 à 16:34
Mais qui est SL ? Je n'ai pas pour habitude de commenter les commentaires. Je publie tous les commentaires, les auteurs étant responsables de leurs propos. Mais celui de SL est curieux. Il est hors sujet. Le thème évoqué est le cumul des mandats et SL évoque les élections de 2001 à Villerest et Roanne. SL écrit également : "ceux qui, n'arrivant pas à se faire élire, travaillent auprès des élus, au passage cumulant les fonctions et gardant ainsi l'illusion du pouvoir ?" Mais POURQUOI une telle phrase . A quoi fait-elle référence ? J'ai donc voulu savoir qui était SL ? SL a laissé des traces informatiques qu'il est facile de remonter. Je sais donc maintenant que SL n'existe pas. SL est une usurpatrice d'identité.
Rédigé par : Gilles Chabré | 06/03/2010 à 00:40
Militante associative depuis plus de 30 ans, je trouve le commentaire de Ph P très intéressant, mais il oublie de parler de ceux qui ont fait prendre du retard à notre territoire. Ceux qui n'ont pas voulu partager les responsabilités à Roanne et à Villerest en 2001.
Il ne parle pas non plus de ceux qui, n'arrivant pas à se faire élire, travaillent auprès des élus, au passage cumulant les fonctions et gardant ainsi l'illusion du pouvoir, mais en ayant été adoubé par l'édile et non choisi par le peuple.
Rédigé par : SL | 04/03/2010 à 08:37
Dans notre pays, je connais beaucoup d'élus dévoués qui s'engagent POUR la politique et c'est réconfortant. Ils placent la Chose Publique au dessus de leur propre intérêt et c'est rassurant. Ils s'engagent souvent au détriment de leur vie professionnelle ou/et familiale et c'est encourageant.
Je respecte ces femmes et ces hommes qui, en citoyens engagés, ont fait le choix de vouloir changer le monde à travers leur mandat local et souvent avec des moyens limités.
Mais je rencontre aussi des élus qui ont décidé de faire DE la politique ; leur ambition n'a de cesse que de courir après les mandats car une fois élu ils se sentent indispensables et ne peuvent vivre qu'à travers cette accumulation toujours justifiée à leurs yeux.
Mais pourquoi faudrait-il qu'un maire soit aussi député ou sénateur, ou conseiller général ou conseiller régional... ?
On me dit c'est pour défendre sa commune à Paris, à la capitale régionale ou à la préfecture. Bien sûr qu'il faut aller défendre ses projets de territoire auprès d'autres instances, c'est important, mais est-ce nécessaire que cela soit fait par la même personne ? Il est grand temps de réhabiliter le travail collectif, le partage des responsabilités, la mise en réseau des acteurs pour développer nos territoires.
Cet argument ne tient pas debout !!!
Mais pourquoi faudrait-il qu'un député soit aussi maire ?
On me dit que c'est pour bien connaître les réalités du terrain. Mais il suffit de rencontrer régulièrement les élus de sa circonscription et alentours, de dialoguer avec eux pour vérifier l'impact des législations et parfois leur difficile mise en oeuvre. Et tout simplement, en s'engageant dans le milieu associatif de son territoire, en s'impliquant dans l'association des parents d'élèves de l'école de ses enfants, en allant faire le marché le dimanche matin, alors oui dans ces conditions, le député connaitra les réalités du terrain. Et il n'aura pas besoin d'un autre mandat.
Cet argument ne tient pas la route !
Il est maintenant urgent de mettre en place le principe : UN homme/femme, UN mandat.
Et il est difficile de ne pas suspecter ceux qui ne l'appliquent pas, de rechercher dans leur engagement politique, autre chose que leur propre épanouissement narcissique et donc parfois éloigné du service des autres.
Ph P
Rédigé par : PhP | 03/03/2010 à 21:53