Je me suis mis à relire Panaït Istrati. Mais qui est donc Panaït Istrati C’est un auteur roumain né en 1884. Je l’ai découvert par hasard en lisant un livre culte pour moi : l’autogestion, c’est pas de la tarte. Marcel Mermoz l’infatigable animateur de la Communauté Boimondeau à Valence était un adepte de Panaït Istrati. (La communauté Boimondeau fera l’objet de mon prochain éditorial) Je crois qu’il le vénérait. Et pour cause ! Panaït Istrati, le pélerin du coeur était bien de la même trempe que Marcel Mermoz. Des hommes qui ont sur faire de leur vie des oeuvres. Panaït Istrati, tout au long de ses ouvrages, raconte sa vie et la vie des hommes et des femmes qu’il côtoyés. La vie des gens de peu. Ses livres décrivent sa vie et celles des personnes avec lesquelles, il travaille, voyage, échange, aime, s’affronte, se réconcilie. Les galères s’enchaînent les unes aux autres avec ses compagnons de vagabondages. Le désespoir le plus sombre côtoie les espérances les plus vives. Panaït Istrati rapporte la vie vécue, sa vie ! Et, elle est suffisamment dense et riche pour qu’elle devienne instantanément, sous sa plume, une chevauchée romanesque des plus palpitantes. Romain Rolland disait de lui : «Panaït Istrati n’est pas un de ces météores qui disparaissent après un instant d’éclat. On parlera de lui longtemps. Il survivra peut-être à beaucoup de gloires littéraires d’aujourd’hui.»
«Ombres, fantômes, héros non soupçonnés par personne, êtres venus d’outre terre. Toutes et tous je les ai perdus, mais tous vivent réellement dans mon âme. Au moment où je prends la plume et me penche sur le papier blanc (...) les yeux sévères de mes camarades surgissent des ténèbres du passé, comme des vers luisants dans la nuit et ils me demandent d’être homme, avant d’être écrivain. Ils ne se sont pas amusés. La vie pour eux a été très dure.»
Il faut commencer par lire le Pélerin du coeur publié chez Gallimard en 1984 puis, ensuite, se plonger dans son oeuvre et s’y engloutir tout entier.
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