5 mois que je n’ai pas écrit d’édito ! 5 mois que je n’ai pas publié de billet sur mon blog ! Etais-je aussi occupé que cela pour ne pas trouver le temps de coucher sur ces pages virtuelles quelques banalités ? Des banalités pour faire vivre un site. C’est sans doute le printemps qui m’a réveillé. Il m’a sorti de ma torpeur hivernale ! Pourtant, j’aurais eu matière à poster quelques billets, à écrire des éditos. Raconter l’avancée d’un projet à Madagascar où je me rends toutes les sept semaines. Faire état de la dernière mission où nous fûmes consignés dans un hôtel proche de l’aéroport afin d’être évacués au cas où ! Tenter d’apporter des éléments de compréhension de la révolte des malgaches à l’encontre de leur Président. Comment, en effet, alors qu’une grande partie de la population vit avec moins d’un dollar par jour, justifier de l’achat d’un jet présidentiel à 500 millions de dollars ? Comment justifier l’expropriation de milliers de paysans pour céder les terres à une grande entreprise Coréenne ? Comment justifier que les proches du Président se goinfrent en accumulant sans cesse plus de richesses ? La révolte malgache est la révolte des affamés. Ce type de révolte balaye tout sur son passage. La raison n’est plus de mise lorsque le ventre crie famine. Alors, oui, Madagascar c’est loin, très loin de nos préoccupations quotidiennes. Et pourtant ! J’ai eu l’occasion ces dernières semaines d’écouter ce que vivent les salariés des entreprises Roannaises. Et, j’ai été surpris par la convergence des points de vue. Au-delà de leurs obédiences et églises, tous évoquent des situations de grande précarité financière. Précarité qui s’exprime par le découvert bancaire à la fin du mois, voire dès le 15 du mois. Mais comment peut-il en être autrement lorsque le salaire mensuel est amputé de 200 ou de 300 euros ? Alors oui, en France comme à Madagascar la colère gronde. Et, lorsque les ventres sont affamés, tout peut arriver !
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